Le hamac, haut lieu de rêveries. La franco-péruvienne Christine Audat aime s’y balancer, suspendue entre ses points d’attaches quelque part au-dessus de l’Atlantique, entre la Seine, l’Amazone et les dunes du Pacifique. La voix ancrée, ses langages tanguent entre espagnol, français et portugais au fil de rythmes sud-américains pleins de vitalité et empreints de saudade, cette nostalgie heureuse. Elle s’accompagne à la guitare, au cajón ou au charango, inspirée des genres traditionnels de festejo péruvien, chacarera argentine, huayno andin ou samba brésilienne.
Elle tresse au-dessus des averses et ressacs des boucles de voix apaisantes sur pédale de loop. Elle incarne la Dame de Cao, prêtresse Mochica des temps anciens qui brise des silences sur estrade amplifiée. Elle invoque la puissance de la douceur et des liens de cœur pour tisser des lendemains enchanteurs.
« Ama acá », aime ici et maintenant. Quand le hamac se fait berceau accueillant de chemins de guéri•son.